Dans le cadre de son premier avis au Parlement de l’année 2018 relatif au projet de loi Pour un État au service d’une société de confiance, le Défenseur des droits a souligné l’impact négatif de la dématérialisation des services publics sur l’accès aux droits des usagers. Compte tenu de la stratégie nationale d’orientation de l’action publique (annexée au projet de loi) visant « la dématérialisation de l’ensemble des démarches administratives, en dehors de la première délivrance d’un document d’identité, d’ici à 2022», dans la lignée de deux avis précédents, le Défenseur des droits a de nouveau rappelé la nécessité d’introduire dans la loi une clause de protection des usagers vulnérables, prévoyant l’obligation d’offrir une voie alternative au service numérique dans le cadre de la mise en œuvre de toute procédure de dématérialisation d’un service public. Le Plan Préfectures Nouvelle Génération (PPNG) prévoyait la mise en place progressive de télé-procédures et la création de Centres d’Expertise et de Ressources des Titres (CERT) chargés de traiter plus rapidement les demandes et de lutter plus efficacement contre les fraudes. Des bornes numériques à disposition du public ont été mises en service dans les espaces d’accueil des préfectures ainsi que dans les sous-préfectures pour accompagner le public dans l’accomplissement de ses démarches. Lancé en juin 2015, ce plan a montré les écueils d’une dématérialisation générale et accélérée, comme le décrit le Délégué général à la médiation avec les services publics, M. Bernard Dreyfus. Le Défenseur des droits a ainsi reçu de très nombreuses réclamations qui mettent en lumière les insuffisances de la dématérialisation portée par le PPNG et les difficultés qui sont apparues dans ce cadre : pannes informatiques entravant la finalisation des demandes, délais excessifs de délivrance des permis de conduire, difficultés à joindre les services de l’Etat ou à obtenir la rectification d’erreurs commises par le réclamant, ou encore, difficultés d’accès aux points numériques, etc.
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Des difficultés croissantes pour les démarches administratives : l’exemple du Plan Préfectures Nouvelle Génération
Chute libre
La vie est trop courte pour la gaspiller à des sottises et la sacrifier aux crécelles vides. Cette pensée semble si évidente, a priori. Néanmoins, au quotidien, on finit tous par la perdre de vue. On se fait happer par les petits problèmes du quotidien. Il est pourtant fondamental de se recentrer sur elle de temps à autre. Et il y a peu, je me suis aperçu que cela faisait pas mal de temps que je n’avais pas fait une expérience magique. Vous savez, de celles qu’il est impossible d’oublier ! Alors j’ai décidé de faire un saut en chute libre à Calais.
Je n’avais encore jamais tenté, et à bien y réfléchir, je me demande bien pourquoi : j’ai franchement adoré chaque minute passée dans les hauteurs ! Le moment où l’on se retrouve devant la porte de l’appareil, avec 4000 mètres de vide devant soi, et cette petite minute durant laquelle on ressent la pression de l’air sur sa peau, c’est tout simplement hallucinant ! Clairement, si vous n’avez jamais essayé, sautez le pas ! Littéralement ! 🙂
Alors bien sûr, le saut en parachute reste un sport dangereux, mais beaucoup moins dangereux qu’on pourrait le penser. Les ailes de nos jours sont strictement contrôlés, et il faut savoir qu’il y a un parachute secondaire qui s’ouvre automatiquement les très rares fois où le premier rencontre un problème. Pour tout dire, d’après les statistiques, vous avez plus de risques de vous blesser en dévalant une pente avec des skis qu’en effectuant un saut en chute libre : il n’y a nul obstacle en plein ciel… En ce qui me concerne, cette activité s’est hissée sans problème dans le top 5 des meilleures expériences que j’ai eu l’occasion de faire, et elle ne coûte pas bonbon par rapport à d’autres bien plus dispendieuses. Qui plus est, je serais prêt à parier que le prix n’importe pas vraiment. J’ai remarqué que ceux qui chérissaient les expériences spectaculaires n’étaient pas rebutées par le budget parfois conséquent : certains peuvent se contenter de pâtes au beurre pendant deux mois pour se payer une activité qui les fait triper ; la question du coût, en fait, est ordinairement posée par des gens qui n’ont pas vraiment envie de tenter l’aventure.
Voilà le site où j’ai trouvé mon saut en chute libre. Mais mieux vaut prévenir : c’est spectaculaire. Petites natures s’abtenir… Retrouvez toutes les infos sur cette expérience de baptême de parachute en suivant le lien.
Evaluer l’Education nationale
L’évaluation constitue pour l’Éducation nationale, peut-être plus encore que pour tout autre service public, un impératif. L’école a pour mission première la transmission des connaissances. Aussi la mesure des connaissances transmises est consubstantielle à sa mission, inhérente à l’acte d’enseigner comme cette mesure est indispensable à l’évaluation du fonctionnement et des performances du service public de l’éducation. Pourtant savoir comment cette évaluation, dont la nécessité parait si évidente, est organisée au sein de la sphère éducative nationale, comment elle produit et diffuse ses résultats, quels enseignements en sont tirés, est un sujet mal connu car très difficile à saisir de façon synthétique. La multiplicité des niveaux et des modes d’évaluation qui coexistent dans le système scolaire, n’est pas une cause explicative suffisante de cette perception confuse. Bien au contraire, l’éclatement des dispositifs d’évaluation aurait dû conduire à instituer un système ordonné. Or la volonté d’organiser cette fonction primordiale avec clarté et selon des modalités pérennes a fait défaut. Les remises en cause des résultats de notre système éducatif n’ont cependant pas manqué et ne manquent pas : mauvais classement dans les comparaisons internationales en termes de niveaux et de progression pour les élèves les plus défavorisés, interrogations sur l’efficacité de l’école dans l’opinion publique nationale, débats récurrents sur l’efficience médiocre de la dépense publique, la pertinence des reformes pédagogiques successives, les cadres de l’organisation de l’enseignement. Si des tentatives ont été faites pour moderniser l’évaluation au sein du système scolaire, elles sont restées parcellaires et n’ont jamais envisagé cet objectif dans son ensemble, en termes institutionnels, administratifs et fonctionnels. Elles n’ont jamais eu suffisamment d’ambition pour installer une culture de l’évaluation progressivement acceptée par toutes les composantes du système scolaire. Aussi le message de l’institution publique nationale sur l’efficacité de notre système scolaire n’est pas audible face à des évaluations internationales dont les conclusions puissamment charpentées, qualifient avec netteté la performance de chaque système d’enseignement. Tout se passe comme si la France ne disposait pas d’une fonction d’évaluation apte à éclairer les enjeux d’efficacité, d’équité et d’efficience qu’emporte le service public de l’éducation, comme si la confrontation avec une évaluation internationale nouvelle et incisive dans ses résultats et préconisations, n’avait pas conduit la puissance publique à réagir vigoureusement en réorganisant son propre dispositif évaluatif. Il découle de ce hiatus une grande incertitude sur ce que les citoyens comme les pouvoirs publics doivent penser de la performance collective de l’éducation nationale qui a mobilisé 68 milliards de crédits en 2017, en mobilisera 70 milliards en 2018 et emploie presque un million d’agents publics pour éduquer près de 12 millions d’élèves.
Beauté moscovite
La semaine dernière, j’ai fait avec ma femme un voyage de groupe exceptionnel à Moscou en Russie. Certains trouvent étrange que mon épouse et moi puissions aimer ce genre de voyage. Cependant, c’est ne pas voir tous les avantages qu’il y a à voyager ainsi. C’est tellement pratique de se laisser porter sans devoir s’occuper des problèmes pratiques ! Pourtant, si voyager en groupe conduit souvent à vivre d’inoubliables moments, cela peut également conduire à en vivre de très mauvais. Surtout les premières fois, quand on n’en connaît pas les règles. De manière générale, et même si l’on apprécie la vie en communauté, il faut veiller à se protéger. Ce n’est pas parce qu’on voyage en groupe qu’on est esclave du groupe. Il est au contraire important de garder des moments de pause pour soi. Si l’on ne pose pas les limites, on se fait facilement bouffer et ça peut rapidement devenir désagréable. On ne s’en rend pas forcément compte les premiers jours. On découvre le pays, et chacun fait des efforts pour se sociabiliser. Mais le quotidien finit fatalement par reprendre ses droits et chaque participant retrouve alors ses habitudes… ainsi que les défauts qu’il avait soigneusement cachés. C’est là qu’il devient essentiel de s’arracher du groupe, en s’accordant une escapade à l’écart des autres. C’est ce que nous faisons toujours avec ma femme, histoire de souffler un peu. Après, il y a une autre vérité qu’il faut intégrer : on ne peut pas apprécier tout le monde. Il faut éviter de se polariser sur les gens qu’on a du mal à supporter. En ce qui me concerne, j’ai du mal à supporter les retardataires qui, à chaque rendez-vous, sont toujours à la bourre, et n’éprouvent aucune gêne à bloquer tout le monde. Si j’avais voix au chapitre sur cette question, je partirais à l’heure pile et les abandonnerais sur le bord de la route, même (voire surtout) s’ils étaient au milieu de nulle part. Mais j’ai fini par intégrer que quel que soit le groupe, on trouve toujours des personnes de ce genre. Ca doit être une résultante de la loi de Murphy : quand il peut y avoir un retardataire dans un groupe, il y sera forcément. Ca ne vaut pas la peine de gâcher son voyage pour si peu. Quoi qu’il en soit, si l’occasion se présente, je vous invite à faire ce voyage de groupe à Moscou. Je ne m’étais pas autant amusé depuis longtemps. Et ce, malgré ces foutus retardataires ! Encore plus d’information sur l’organisateur du voyage groupe en Russie en cliquant sur le site de l’organisateur.
En finir avec le tabac
Le tabac et son usage sont plutôt mal vus par les temps qui courent. Non sans raison, si l’on en croit la science. Mais il n’en a pas toujours été ainsi et ce n’est pas sans étonnement qu’un contemporain peut découvrir ce qu’en pensaient des personnalités faisant autorité il y a quatre siècles, quelques décennies après que ces feuilles exotiques aient été introduites en Europe. Le premier Européen à faire état du tabac est Christophe Colomb lui-même. Le 28 octobre 1492, étant en vue de l’actuelle Cuba et ayant envoyé une reconnaissance à terre, il note dans son journal que « ces envoyés rencontrèrent en chemin beaucoup d’Indiens, hommes et femmes, avec un petit tison allumé composé d’une sorte d’herbe dont ils aspiraient le parfum« . Ils nommaient cette herbe tobaco. D’autres navigateurs rendront compte de la même coutume chez nombre de peuplades de l’Amérique tropicale. Même si des marins s’essaieront à les imiter, c’est sur une autre base que le tabac sera diffusé en Europe à partir de 1560, en particulier par le Français Jean Nicot. Celui-ci, ambassadeur du roi de France auprès de la cour de Lisbonne, a découvert le tabac dans le jardin botanique du roi de Portugal, riche d’espèces apportées du Nouveau Monde. Il s’entend dire que les Indiens en font un usage médical et c’est dans cet esprit qu’il en expédie en France, en avril 1560, sous forme de poudre de feuilles séchées, dans le but de soulager les migraines dont souffre le reine-régente Catherine de Médicis. Apparemment, ça marche puisque le peuple surnommera « l’herbe à Nicot » la catherinaire et que le bruit se répand qu’il s’agit d’une plante miraculeuse. Le succès ne tarde pas et la culture se développe dans la catégorie des « simples » (les plantes médicinales). Aucun végétal provenant d’Amérique, même le maïs (pour ne rien dire de la pomme de terre), ne connaît une aussi rapide diffusion, d’autant que le tabac possède une remarquable capacité d’acclimatation. Si l’usage récréatif s’avère important (on fume le tabac dans le peuple, on le prise sous forme de poudre dans la haute société), il se trouve légitimé par les qualités thérapeutiques que des sommités du corps médical ne manquent pas de mettre en avant dans la première moitié du XVII° siècle. Non seulement il est rappelé (à tort) que les Indiens d’Amérique en usent comme antidote au venin des serpents, mais il se colporte l’idée que le tabac serait la panacée qui guérit tout, la népenthès des Grecs, comme l’affirme en 1614 le médecin écossais William Barclay. Cinquante ans plus tard, le Français Baillard, dans son « Discours du tabac« , parle d’un miracle de la nature. C’est pourtant l’Allemand Johan Neander qui sera le plus explicite. En 1622, il publie à Leyde le traité latin « Tabacologia« . Non seulement, il pose que le tabac guérit les affections les plus diverses, mais il en définit les modalités d’utilisation en poudre, en sirops, en cataplasmes et évidemment en fumigation. C’est ainsi qu’il propose une singulière méthode pour traiter les « suffocations de matrice » des femmes : » la malade sera disposée sur une selle percée pour recevoir le parfum de tabac d’un réchaud disposé par-dessous. On mettra par dedans la selle un conduit de telle grandeur que le tuyau qu’on aura enchassé puisse atteindre jusqu’à l’orifice de la matrice pour y conduire la fumée venue d’en bas« . Non seulement, pour Neander, le tabac guérit, en particulier les maladies du poumon, mais il est radical pour exterminer les rats, souris et punaises, ce qui sous-entend qu’il est également hautement toxique. Mais derrière Galien et Paracelse, Neander postule que les médicaments sont en réalité des poisons dont les effets ne sont favorables que sous le contrôle du médecin. C’est en cela que dès le XVII° siècle, des réserves apparaissent quant à l’usage festif du tabac, présenté lui comme dangereux. « les jeunes, écrit Neander, doivent apporter une grande circonspection en prenant cette fumée car son usage trop long et trop fréquent fait déchoir le cerveau de sa bonne constitution« . Et il redoute même des conséquences funestes pour la descendance : « ce malheur ne s’arrête pas sur ces enfumés seuls, il retombe sur leurs descendants vu que le tempérament et la constitution des parents se communique par droit de nature aux enfants« . Cela ne freine cependant pas l’engouement général. « Et qui vit sans tabac est indigne de vivre! » s’exclame Sganarelle dans le « Dom Juan » de Molière. Et il ajoute même que le tabac « instruit les âmes à la vertu et [que] l’on apprend avec lui à devenir honnête homme« . Rien de moins!
A bord d’un avion de chasse
Il y a quelques jours, j’ai réalisé un vieux rêve : j’ai effectué un vol en avion de chasse. Et je peux vous dire que c’est de loin l’expérience la plus démente qu’il m’ait jamais été donné de faire ! C’était encore plus dingue et plus extraordinaire que tout ce que j’avais pu imaginer. Ca a pourtant commencé tranquillement, avec un petit vol à basse altitude qui m’a permis d’avoir des sensations de vitesse. Mais dès qu’on a entamé la partie acrobatique, je me souviens m’être dit : « ah oui, quand même ! ». Parce que ça piquait tout de même un peu. Même si je pensais m’être préparé, j’étais en fait encore loin du compte ! En fait, je crois qu’à force de dévorer des articles sur les vols en avion de chasse, j’avais fini par banaliser l’expérience, et me dire qu’au fond, il s’agissait d’un simple tour de Rollercoaster un peu « relevé ». Mais en fait, ça n’avait rien à voir. Jusqu’à preuve du contraire, aucune attraction de parc ne fait que vous pesiez soudain près de 400 kg, ou ne vous fait flotter à d’autres moments ! Aucun grand huit n’est a priori capable de vous faire risquer le voile noir ! Alors que sur un avion de chasse, le risque est suffisamment sérieux pour qu’il faille se crisper au maximum lors des phases d’accélération : tout simplement pour éviter la perte de conscience ! Et franchement, si un manège de ce genre existait vraiment, seriez-vous certain de vouloir le tester ? Je pense qu’il faut être un peu cinglé pour apprécier une expérience aussi effroyable. Durant ce vol, j’ai notamment découvert les sensations que procurent loopings, chandelles et retournements… J’avais par moments l’impression d’être tabassé par Balboa, et pourtant j’étais aux anges. Je pourrai vous raconter que j’ai encaissé sans broncher, mais en fait, je me suis senti mal dans les dernières figures. Evidemment, c’est le genre de choses qu’on n’a pas forcément envie d’entendre, mais je préfère faire preuve d’honnêteté pour ceux qui seraient intéressés par ce genre de vol : lorsque je suis descendu de l’appareil, j’avais même les jambes qui tremblaient. C’est une aventure vraiment incroyable, mais qui n’est pas pour tout le monde ! Pour plus d’informations, allez sur le site de cette expérience de baptême de l’air en en avion de chasse et trouvez toutes les informations.
Qui sont les victimes des atrocités criminelles ?
Les atrocités criminelles sont considérées comme les plus graves crimes contre la personne humaine. Leur qualification de crimes internationaux est basée sur la conviction que les actes qui les constituent portent atteinte à la dignité même de l’être humain, en particulier des personnes qui devraient être les plus protégées par les États, en temps de paix comme en temps de guerre. Toutefois, les victimes d’actes de génocide, de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre diffèrent. Le génocide s’entend en droit international du crime commis contre des membres d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux. Bien que les victimes des crimes soient des individus, elles sont visées en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à l’un de ces groupes. Le cadre désigne les victimes potentielles de génocide par l’expression « groupes protégés ». Sont qualifiés de crimes contre l’humanité tous actes s’inscrivant dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique dirigée contre une population civile. Même si des personnes non civiles peuvent aussi devenir des victimes de l’attaque, pour qu’un acte soit qualifié de crime contre l’humanité la cible ultime de l’attaque doit être la population civile. Le Cadre désigne par l’expression « population civile » les victimes potentielles de crimes contre l’humanité. Les crimes de guerre peuvent être perpétrés sur des victimes diverses, combattantes ou non combattantes. Lors des conflits armés internationaux, les victimes comprennent les personnes qui sont expressément protégées par les quatre Conventions de Genève de 1949, à savoir : 1) les blessés et les malades dans les forces armées en campagne; 2) les blessés, les malades et les naufragés des forces armées sur mer; 3) les prisonniers de guerre; et 4) les personnes civiles. Elles comprennent aussi les personnes protégées par le Protocole additionnel I de 1977. En cas de conflits armés non internationaux, l’article 3 commun aux quatre Conventions de Genève de 1949 offre protection aux « personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention, ou pour toute autre cause ». Sont également comprises les personnes protégées par le Protocole additionnel II de 1977. En vertu du droit international humanitaire, en présence des deux types de conflits, la protection couvre le personnel médical et religieux, les travailleurs humanitaires et le personnel de défense civile. Le cadre désigne par l’expression « personnes protégées par le droit international humanitaire » les victimes potentielles de crimes de guerre. Étant donné la diversité des types de victimes des trois crimes, le Cadre désigne généralement par l’expression « groupes, populations ou individus protégés » les victimes potentielles des atrocités criminelles.
Quand on aime le design
Si Ettore Sottsass vivait encore, il se serait saisi des ¬problématiques environnementales : c’est pourquoi nous avons présenté ses créations dans un décor de déchets de cartons, stigmatisant notre société de ¬consommation », raconte Jean-Sébastien Blanc, cofondateur du studio 5.5 qui signe la direction ¬artistique des Puces du design. Pour cette 37e édition, le Salon du design vintage et contemporain ne pouvait échapper aux hommages rendus un peu partout à Ettore Sottsass (1917-2007), à l’occasion du centenaire de sa naissance et du dixième anniversaire de sa mort. « Ettore Sottsass est notre maître à penser : il maniait l’humour, la liberté d’expression, l’expérimentation et l’engagement… Pour lui, le design était une façon de débattre de la vie et nous, les 5.5, sommes en phase avec cela », précise Jean-Sébastien Blanc. L’exposition-vente réalisée pendant les Puces, avec la complicité du marchand Ivano Balistrieri de la Galerie Il Mondo del Vetro, à Milan, réunit une majorité de ¬pièces des années 1980, l’époque du mouvement Memphis fondé par le maestro. Parallèlement, François Laffanour expose dans sa galerie Downtown, rue de Seine à Paris, une vingtaine de ses créations parmi les plus recherchées, car datant des années 1960 (jusqu’au 25 novembre), tandis que le château Montsoreau-Musée d’art contemporain s’intéresse davantage aux années 1960-1970 de ce designer prolifique, sous l’influence de la culture pop, de l’écriture et du voyage (« Ettore Sottsass. Designer du monde », jusqu’au 5 novembre). Mais l’intérêt des Puces du design est aussi d’associer des icônes du siècle dernier, de Sottsass à Gio Ponti ou Jean Prouvé, à la création contemporaine de petites maisons d’édition, telles Moustache ou Lignes de démarcation. Egalement de la fête : une dizaine de « designers-makers » donnent à voir ce qu’ils conçoivent, produisent et éditent, comme Maximum ou Atelier Emmaüs, une nouvelle structure qui redonne vie, avec l’aide d’un collectif de designers, aux rebuts de mobilier et aux chutes industrielles. Faire entrer le design contemporain dans ce salon autrefois vintage permet « d’avoir un regard sur ce que seront les antiquités de demain », indiquent les 5.5. « Sottsass nous a laissé des objets durables, qui ont marqué une époque et se collectionnent… Il faut écrire la suite de l’histoire. »
La Vendée vue du ciel
Cela faisait un moment que je voulais faire un vol en hélicoptère. Je ne sais trop pourquoi, l’occasion ne s’était encore jamais présentée (et la seule fois où cela avait failli se faire, il avait fallu annuler à la dernière minute en raison de la météoà. Mais enfin, tout arrive : j’ai fini par en faire un la semaine dernière. Et dans le ciel de Vendée, pour ne rien gâcher ! Mais si j’ai bien profité des paysages lors de ce vol, j’y ai surtout eu une révélation : je me suis rendu compte comme l’humanité est insignifiante. C’est une chose que l’on oublie facilement, au quotidien ; nous passons tellement de temps dans nos immeubles que nous ne nous représentons plus le monde qui se trouve au-delà. Mais tous ces murs qui nous entourent sont en réalité de simples oeillères, et un simple vol en hélico permet de remettre les choses en perspective. Le plus surprenant, quand j’y pense, c’est qu’en dépit de notre taille, nous avons réussi en quelques décennies à provoquer le dérèglement climatique. Cela en dit long sur ce que nous sommes : nous sommes des virus. En effet, les virus sont microscopiques, mais ils arrivent quand même à rendre malades de grands organismes tels que nous ; l’homme est quant à lui infiniment petit sur Terre, mais il est tout de même arrivé à dérégler le climat. Et en dépit des preuves écrasantes qui prouvent notre responsabilité dans ce changement, certains prétendent encore que nous n’avons rien à voir avec ça ! Ils se réfugient derrière l’argument de notre petitesse pour prétendre que nous sommes incapables de modifier la température de la Terre. Mais leur argumentation est caduque : la physique quantique a depuis belle lurette démontré que l’univers est une poupée russe, où chaque niveau a une influence sur le suivant. Pour le meilleur et pour le pire, nous en avons une sur la planète. Si vous êtes un contemplatif, vous devriez en tout cas vraiment tenter un vol en hélicoptère. Pour ma part, je ne regrette pas ! Je vous mets en lien le site où je l’ai trouvé. Pour plus d’informations, allez sur le site de cette activité de baptême de l’air en hélicoptère à l’île de Ré et trouvez toutes les infos.
Israel : 50 ans de colonisation
Le gouvernement israélien célébrait mercredi soir en Cisjordanie occupée le 50e anniversaire du début de la colonisation, provoquant l’indignation des Palestiniens et une controverse en Israël. Quelque 5000 invités étaient présents à l’évènement, animé notamment par des chanteurs et des feux d’artifice et présenté comme le «50e anniversaire de la libération de la Judée-Samarie, de la vallée du Jourdain et du Golan». Judée-Samarie, référence aux royaumes antiques juifs, est l’appellation employée par le gouvernement israélien pour désigner la Cisjordanie. La Cisjordanie est occupée par l’armée israélienne depuis la guerre des Six Jours en 1967. Les cérémonies ont eu lieu dans le bloc de colonies juives du Goush Etzion, où la gauche israélienne alors au pouvoir avait encouragé l’établissement de la première colonie en Cisjordanie en septembre 1967. Quelques colons de la colonie sauvage (établie sans permis des autorités israéliennes) de Netiv Haavot ont protesté contre une décision de justice selon laquelle toute structure construite sur des terres palestiniennes privées doit être démolie. «Aujourd’hui (il y a) des promesses, demain des démolitions», pouvait-on lire sur une bannière. On ignore si le premier ministre israélien Benyamin Nétayahou a vu le message, mais il a répété une promesse déjà faite aux colons, qu’ils ne seraient pas déplacés. «Il n’y aura plus de déracinement de colonies sur la terre d’Israël», a-t-il affirmé. Côté palestinien, le porte-parole de la présidence, Nabil Abou Roudeina, a jugé ces célébrations «inacceptables». «Nous en appelons urgemment à l’administration américaine pour qu’elle fasse cesser ces provocations», a-t-il dit. En Israël, la présidente de la Cour suprême Miriam Naor s’est retrouvée sous le feu des critiques de la droite et du lobby des colons pour avoir décidé qu’aucun représentant de la plus haute instance judiciaire israélienne ne participe aux célébrations. «La présidente est arrivée à la conclusion que cet évènement touche à une question sujette à une polémique publique», a expliqué le ministère de la Justice sans préciser sur quoi portaient ses réserves. Les critiques de l’événement estiment qu’il est trop marqué par l’idéologie de la droite nationaliste au pouvoir. Ils relèvent l’emploi du mot «libération» pour désigner ce que les Palestiniens et la communauté internationale qualifient d’occupation. Les dirigeants de gauche, invités comme l’ensemble des chefs de partis, ont annoncé qu’ils n’assisteraient pas aux cérémonies. L’événement est «totalement destiné à glorifier Bibi (M. Nétanyahou) et son groupe d’extrémistes qui nous mènent à l’abîme», a déclaré le député travailliste Eitan Cabel sur sa page Facebook. Plusieurs députés du parti de centre-droit Yesh Atid ont aussi indiqué qu’ils seraient absents. Quelques dizaines de militants de l’organisation anti-colonisation ont protesté à un carrefour à deux km du lieu des célébrations. Ils arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire: «50 ans suffisent, La Paix Maintenant» ou «Il n’y a aune raison de célébrer, les colonies ont détruit Israël». Quelque 430 000 colons vivent en Cisjordanie aux côtés de 2,6 millions de Palestiniens. La colonisation, illégale au regard du droit international, est considérée par une grande partie de la communauté internationale comme un des principaux obstacles à la paix entre Israéliens et Palestiniens. Des dizaines de colons vivent sur le versant israélien du plateau du Golan dont l’annexion par Israël n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.