Monthly Archives: mai 2017

En avion de combat

Pour autant que je le sache, j’ai toujours été fasciné par les avions de combat. Lorsque j’étais petit, mes petits camarades n’aimaient rien tant que les petites voitures. Ils en avaient des dizaines. Mais en ce qui me concernait, c’était les avions de chasse. Le plafond de ma chambreétaient couvertes de maquettes. L’un d’eux ne me quittait jamais. Et quand mes amis proposaient de jouer aux petites voitures, j’envoyais quelques missiles dans leur parc automobile et m’en allais jouer dans mon coin. J’étais déjà très diplomate, à l’époque. :’) Je ne joue plus les Rain Man, mais cette affection-là m’accompagne toujours. Il y a toujours des maquettes d’avion de chasse dans la salle à manger. Il était donc certain qu’un jour, je grimpe à bord d’un véritable avion de chasse pour un vol extraordinaire. Ce que j’ai fait la semaine dernière, à l’occasion d’un vol en avion de chasse. Ca faisait si longtemps que j’en rêvais que j’étais presque persuadé que le vol serait une cruelle déception. Que j’allais sortir de l’appareil et de me dire : « c’est ça qui me faisait rêver ? ». Mais ça ne s’est pas du tout passé comme ça que ça s’est passé. Lorsque nous avons regagné l’aéroport, en réalité, j’avais l’impression d’avoir passé une heure dans un sèche-linge. A pleine puissance. Cette expérience s’est avérée encore plus folle que tout ce que j’avais pu imaginer. Il y a des moments où j’ai bien cru que j’allais tomber dans les vapes. Je comprends aujourd’hui pourquoi j’ai trouvé si peu de récits de vols en avion de chasse sur le web. Avec le recul, il est clair que je serais incapable de vous décrire ce que j’ai vécu. Pour décrire ce qu’on ressent au moment où on enfile la combinaison de vol. Ou quand on se harnache à son siège. Et lorsque, dès la première acrobatie, on pèse soudain six fois son poids. Il n’y a aucun mot pour raconter de tels moments. Mais il fallait quand même que je le dise ici. Il m’aura fallu pas mal de temps pour réaliser ce rêve, mais je l’ai fait : j’ai volé à bord d’un avion de combat. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de ce de vol en Fouga Magister.

Un musée du kitsch en Roumanie

Ils ne s’attendaient pas à se rencontrer? Mais le défunt dictateur communiste Nicolae Ceausescu, le comte Dracula et Jésus-Christ se partagent désormais la vitrine du Musée du kitsch roumain qui s’ouvre ce vendredi 5 mai à Bucarest. À tout seigneur tout honneur: c’est le vampire national qui accueille les visiteurs, plus précisément une représentation, forcément kitschissime, du personnage créé par Bram Stoker. «Dracula représente la marque roumaine la plus connue mais aussi l’absolu du kitsch roumain, car son image est utilisée d’une manière très chaotique et incohérente», confie Cristian Lica, propriétaire du musée. Cet ancien publicitaire âgé de 41 ans se dit un «passionné du kitsch» et raconte avoir grandi «comme tous ceux de sa génération avec le kitsch communiste» de l’ère Ceausescu. Accessoires de design intérieur incontournables de cette époque dans le pays, les poissons-bibelots et des tapisseries représentant «L’enlèvement au sérail» sont ressuscités. Le tout sous le regard satisfait de Nicolae Ceausescu, dans une incarnation «légendaire» du kitsch roumain, selon M. Lica: une photo montrant le dictateur portant un sceptre lors de la cérémonie de son investiture en tant que président de la République en 1974. Les 215 objets exposés sont répartis dans six catégories dont: «Religion» où Jésus-Christ n’est pas oublié et «Fais ton propre kitsch». Une section est spécifiquement consacrée au foisonnant «Gypsy kitsch» (kitsch gitan). On peut notamment y admirer des photos de chefs richement parés de couronnes et d’autres accessoires en or. «Les référents de l’importante minorité rom de Roumanie peuvent être perçus par la majorité des Roumains comme kitsch. Mais on peut tous être le kitsch de quelqu’un», relève M. Lica, soulignant que «personne n’a le droit de juger la culture d’autrui». Fort de ces différentes influences, le kitsch roumain constitue un patrimoine précieux qu’il convenait de mettre en valeur, souligne le passionné. Mais gare aux imitations et au pseudo-kitsch, alors que le genre connaît une vogue dans les milieux branchés à travers la planète! «Un kitsch authentique est créatif, ridicule et ostentatoire», rappelle l’expert. Le musée est ouvert tous les jours.