L’interventionnisme systématique de l’Etat dans le secteur économique est quelque chose qui n’a de cesse de me perturber. C’est une absurdité saisissante qui ne cesse pourtant de se reproduire, année après année, gouvernement après gouvernement. Un séminaire à Rabat, auquel j’ai participé la semaine dernière, a pourtant mis en évidence à quel point cette position politique était stupide. Et pourtant, rien ne semble pouvoir enrayer cet assistanat, auquel certains secteurs économiques ont appris à s’engraisser au point de ne plus pouvoir s’en passer. Pourtant, il n’est que trop évident que toutes les tentatives des autorités consistant à sélectionner les prochains secteurs porteurs ont mené à la catastrophe, et que ces subventions ne touchent en définitive que des secteurs en déclin, et qu’elles ne font que prolonger leur agonie. Cet échec à investir dans l’avenir n’est pas surprenant : pourquoi, en effet, les autorités seraient-elles mieux placées pour faire ce choix que des milliards de consommateurs ? Les subventions aux industries ont, de mon point de vue, partie liée avec une certaine forme de suffisance. Les autorités n’ont pas les compétences pour déterminer à quoi pourra ressembler l’avenir. Un exemple simple : quelle est la probabilité pour que ceux qui nous gouvernent aient découvert Bill Gates de Microsoft ou Steve Jobs d’Apple avant l’heure, alors qu’ils n’étaient que dans leur garage, et les aient reconnus comme étant de futurs pontes des technologies d’avenir ? Force est de constater que les autorités ne sont pas vraiment les mieux armées pour reconnaître les industries de l’avenir. Pour autant, elles n’ont pas à rester les bras croisés et à attendre que le progrès survienne. Elles sont effectivement très bien placées pour veiller à ce que soient réunies les conditions optimales de l’apparition de la croissance : l’innovation et l’entreprenariat, entre autre exemples. Ces conditions passent par exemple par une solide protection des brevets, par un traitement attractif du capital à risque, ou encore par l’assurance d’un libre marché. Si elles ne sont donc pas visionnaires, les autorités ont au final un rôle majeur à jouer dans la création de la prospérité : un rôle utile, voire fondamental… tant qu’il ne sort pas de ses attributions. Malheureusement, les politiques ne semblent pas capables de respecter l’intelligence du libre marché, et préfèrent agir à leur guise, même quand ces décisions vont à l’encontre du bon sens et nuisent à tous les administrés. Ce séminaire était riche d’enseignements, et devrait être imposé à tous les politiques. Plus d’information est disponible sur le site de l’agence organisatrice de ce séminaire au Maroc. Cliquez sur le lien.
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