Chroniques d’un apprenti parfumeur

Vous vous êtes déjà dit que le parfum qui vous ressemble n’existait pas ? Moi, si. Tout le temps, en fait. Si j’ai tenté de nombreux parfums dans ma vie, je n’ai jamais trouvé celui qui me correspond véritablement. Mais il existe des solutions : vendredi dernier, j’ai élaboré mon propre parfum ! Des ateliers de parfum permettent de repartir avec son parfum. J’ai expérimenté cette activité assez inattendue à Paris. Créer son parfum a été un peu plus compliquée que que ce que j’avais prévu. Dès votre arrivée, on m’a mis devant un « orgue à parfums » : bureau à plusieurs étages, parfum Paris sur lesquelles se trouvent plus de 120 bouteilles contenant chacune une senteur. Et j’ai dû les sentir toutes pour élaborer votre parfum ! Un parfum combine 100 essences. Durant l’atelier, on n’en réunit que 20, parfum Grasse mais c’est déjà pas mal. Parce que cela demande une bonne dose de adresse. Tout parfum la conjugaison de 3 notes (tête, coeur, fond), et chacune d’entre elles doit s’équilibrer avec les 2 autres. Et chaque nouvelle odeur doit être ajoutée en prêtant attention aux doses, et être soigneusement écrite sur papier pour conserver la recette : c’est grâce à cette dernière qu’on peut en recommander par la suite). Le résultat peut être abominable, si on fait une seule faute de dosage. Heureusement qu’on dispose de 3 essais pour emporter le plus abouti : si j’avais dû emporter mon premier essai, il aurait seulement pu être utilisé comme parfum pour les wc ! Le plus difficile, selon moi, ce n’est pas tant de composer que de perdre le contrôle. Si on pense trop, on ne peut pas obtenir de bons résultats. J’aurais eu tendance à délaisser d’emblée les fleurs puisque je voulais réaliser un parfum pour homme. Mais en fait, les fragrances florales ne vont pas obligatoirement fournir une note végétale au parfum. Elles peuvent apporter une touche forte, piquante, mordante… Il vaut donc mieux se laisser guider par son nez pour discerner la note qui les caractérise. Au final, c’est une expérience que je vous recommande de tenter. Même si on n’arrive pas forcément le parfum qu’on imaginait, on s’amuse beaucoup. J’attends patiemment que mon parfum soit prêt : il faut laisser reposer 10 jours avant de l’utiliser. Je lui ai déjà assigné un nom : Nuit tropicale. On verra si son nom est bien choisi

Les commentaires sont clôturés.